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Séminaire "Transition démocratique en Tunisie : Défi de développement et enjeux de partenariat"

Dans un contexte régional marqué par des bouleversements historiques, sans précédent, depuis la chute de l’empire ottoman et la vague des indépendances, la Tunisie, qui a initié en 210 un processus profond de transformations touchant pratiquement toute la région sud-méditerranéenne, traverse une crise grave. Le processus de révoltes engendré par ce qu’on est convenu d’appeler abusivement « le printemps arabe» a généré des transitions aussi diverses qu’inquiétantes au regard de ce qui se passe notamment en Egypte, en Libye, en Syrie et au Yémen … les mouvements en profondeur qui animent ces pays font remonter à la surface, de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, une régression de la situation de la femme et une fragilité d’un modèle de développement qui a montré ses limites et a provoqué une véritable cassure au sein de la même société et à l’intérieur de chacun de ces pays.

En Tunisie, la transition est marquée par une crise de société et une remise en cause du modèle de développement. Une frange de la société boude les valeurs universelles et tente d’entrainer le pays dans une controverse identitaire entrainant des effets pervers générant les extrémismes et le terrorisme… Dans un climat d’insécurité et en proie à la contrebande et le crime organisé, les institutions de l’Etat s’essoufflent et le pays s’enfonce de plus en plus dans une crise politique, sociale et économique jamais connue depuis l’indépendance, laquelle le met de plus en plus en marge du processus de développement induit par le globalisme à laquelle il s’était pourtant relativement bien accommodé.

Au-delà des leçons à tirer des expériences similaires en Europe orientale après la chute du Mur de Berlin et en Amérique latine, en termes de rupture avec des ordres politiques sociaux et économiques désormais obsolètes et d’aspiration à un mode répondant aux valeurs universelles progressistes, il convient d’éviter de tomber dans des appréciations historicistes ignorant le contexte actuel de la mondialisation galopante et les mutations qui s’opèrent au niveau planétaire actuellement.

Dans ce contexte où la Tunisie tient tout de même une position spécifique qui peut laisser l’espoir de réaliser une transition démocratique réussi, l’on doit reconnaître qu’elle ne peut le faire sans accompagnement extérieur substantiel de la part de ceux qui jadis et aujourd’hui se présentent comme les promoteurs de la démocratie.

Le séminaire de propose donc de focaliser sur ce que la communauté internationale et en particulier les pays partenaires de la Tunisie de doivent de faire pour que l’expérience tunisienne réussisse et, de ce fait, elle puisse tenir d’exemple pour d’autres sociétés arabes en gestations et en quête de faire leur passage vers la modernité.

Cette rencontre sera l’occasion d’analyser avec des spécialiste tunisiens et internationaux la situation sur la rive sud de la Méditerranée et particulièrement en Tunisie, les enjeux des politiques européenne et occidentale dans la région et les attitudes politiques à adopter face aux bouleversements régionaux en général et à la situation en Tunisie en particulier.


Activité sponsorisée par la BIAT